J’étais jeune et naïf, à 20 000 lieux du réaliste 

Voyant vie comme un jeu qu’on peut finir à deux j’ai appris 

Que chaque chemin se fait seul quoi que tu fasses c’est ainsi 

Que tous les Hommes ne sont pas bons, qu’la rue peut devenir un lit 

La vérité m’a frappé, les lèvres en sang j’ai compris 

Tout est combat et persister à rester calme a son prix 

Donc elle a grandi en moi, brûlante comme torrent de lave 

Crachant mes flammes sur le monde, effaçant les tourments de l’âme

Elle a fait trembler les montagnes, fait s’écraser la foudre 

M’a fait comprendre qu’il faut savoir dire « ferme ta gueule » à la foule 

Elle l’a fait s’écrouler d’vant moi avant d’mécraser dans l’mur 

J’lui laisse de plus en plus de place ma haine s’est trop longtemps tue 

J’lui fais confiance elle me possède, je la concentre et la projette 

Je suis conscient qu’c’est un problème, mais j’la comprend et ça m’protège 

C’est ma conscience, ma prothèse, mon armure mon bâton 

Ma sortie d’prison mon maton, c’est mon berceau et ma tombe 

Elle me possède mais je sais que 

Sans elle j’en serais pas là 

J’aurais un pied dans le cercueil 

Elle est grossière elle peut faire peur, 

Peur à toi comme à moi 

Atteindre le sommet j’peux pas l’faire seul 

Elle me possède mais je sais que 

Sans elle j’en serais pas là 

J’aurais un pied dans le cercueil 

Elle est grossière elle peut faire peur, 

Peur à toi comme à moi 

Atteindre le sommet j’peux pas l’faire seul 

Rappelles toi ce voyage ne s’ra qu’un aller-retour 

Y’a ce but à atteindre et il faut la haine pour 

Rappelles toi ce voyage ne s’ra qu’un aller-retour 

Y’a ce but à atteindre et il faut la haine pour 

Elle s’exprime quand j’ai mal quand j’en ai trop à redire 

Quand j’en ai marre quand ils me manquent que j’aimerai les voir revivre 

Quand j’arrive pas à rester calme car sans la clope j’agonise 

Quand j’vois les p’tits de là d’où j’viens devenir des alcooliques

Et quand j’aperçois la police se prendre pour Montana Tony 

Être impolie sortir brolic, que la justice est abolie 

Qu’la télé n’est qu’un coli, piégé, diabolique 

Quand j’vois le Président s’polire en oubliant c’qu’il a promis 

Quand j’vois l’monde et sa folie, les stars de la connerie 

Quand j’vois que plus les années passent, plus les cerveaux s’atrophient 

Quand j’vois qu’les pays s’atomisent, que tous les pauvres s’appauvrissent 

Quand j’vois qu’on peut nous faire bouffer des steaks bourrés d’sérotonine 

Quand j’vois qu’ces bâtards profitent, j’pensais pas ça possible 

Quand j’en vois tant tendre l’autre joue quand ils se prennent une grosse gifle 

Quand j’vois l’humain docile, profil devenue produit Impossible à proscrire, 

Ma haine s’exprime au cromi. 

Elle me possède mais je sais que 

sans elle j’en serais pas là 

J’aurais un pied dans le cercueil 

Elle est grossière elle peut faire peur, 

Peur à toi comme à moi 

Atteindre le sommet j’peux pas l’faire seul 

Elle me possède mais je sais que 

Sans elle j’en serais pas là 

J’aurais un pied dans le cercueil 

Elle est grossière elle peut faire peur, 

Peur à toi comme à moi 

Atteindre le sommet j’peux pas l’faire seul 

Rappelles toi ce voyage ne s’ra qu’un aller-retour 

Y’a ce but à atteindre et il faut la haine pour 

Rappelles toi ce voyage ne s’ra qu’un aller-retour 

Y’a ce but à atteindre et il faut la haine pour 

Elle me possède mais je sais que 

Sans elle j’en serais pas là 

J’aurais un pied dans le cercueil 

Elle est grossière elle peut faire peur, 

Peur à toi comme à moi 

Atteindre le sommet j’peux pas l’faire seul 

Elle me possède mais je sais que 

Sans elle j’en serais pas là 

J’aurais un pied dans le cercueil 

Elle est grossière elle peut faire peur, 

Peur à toi comme à moi 

Atteindre le sommet j’peux pas l’faire seul.